… Bientôt couchés sous les mots d’une rêverie verte, des cieux d’arbres …
Merci de ne pas utiliser ces photos sans mon autorisation.
… Bientôt couchés sous les mots d’une rêverie verte, des cieux d’arbres …
Merci de ne pas utiliser ces photos sans mon autorisation.
Arbres !
Vivants de mille années
en des sommets lumière
plus vivants que la joie
respiration géante
Calices d’émeraude
où boivent les matins
Messagers de l’union
entre souffle et matière
Arbres !
La canopée s’affole
sous des vents étouffés
Les racines ont faim
de notre bienveillance
Arbres !
Mémoires délaissées
vous chantez à tout rompre
et vous rompez
sur tous les champs
du monde
Arbres !
Un jour des jours …
« Sur le sol coulait du sang vert »
Arbres
frères de sève !
Sans plus d’abri
je vais
comme l’enfant
un marronnier au fond du cœur…
Marie Laugery
Poème extrait du recueil « Lumières » Editions Le Solitaire
Il me faut ce recueil, Marie ! A l’occasion, dès qu’on se verra ! Merci d’avoir déposé ici ce merveilleux poème si plein de sève et si vert ! A bientôt !
Décennies verticales, sous l’écorce
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Cache toi derrière les feuilles,
elles se sont, depuis , bien ouvertes
L’abîme au centre de ton angoisse
Est tapie au coeur de l’arbre
Et parfois, on peut l’entendre gémir,
avec les branches qui se poussent toujours plus haut,
à écorcher le ciel.
Son tendre aubier tourbillonne, avec les gels, et les vents
Et je me confondrai avec, saignant avec , les jours de tempête,
ou quand les hommes viendront abattre mes voisins,
à grands han de hache et de morsures mécaniques.
Je connais au coeur du tronc, la jeune pousse,
qui devint brindille, puis arbrisseau…
elle s’est cachée , de même, sous d’autres écorces,
On peut supposer qu’il en est de même chez l’humain,
avec ses saveurs barbouillées d’années.
Cache toi derrière le tronc, que les frissons parcourent,
Sous les branches, comme des bras, porteurs de mains larges ,
abri des oiseaux de la terre, tant qu’il n’est pas
l’heure de migrations vers un ailleurs plus clément.
Mon aubier accueille ton front et imprime sa sueur de sève,
et de mousses… – tu y as gravé ton nom…
Témoin des décennies verticales, relié au sol par mes racines,
sentinelle au creux de la clairière, …
RC 30 juin 2012
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C’est avec plaisir que j’ai relu votre poème ici René. Il est touchant, très touchant. Et beau, très bien écrit. Merci.