Baobab ! je suis venu replanter mon être près de toi
Et mêler mes racines à tes racines d’ancêtre ;
Je me donne en rêve à tes bras noueux
Et je me sens raffermi quand ton sang fort
Passe dans mon sang
Baobab ! « l’homme vaut ce que valent les armes ».
C’est l’écriteau qui se balance à toute porte de ce monde.
Où vais-je puiser tant de forces pour tant de luttes
Si à ton pied je ne m’arc-boute ?
Baobab ! quand je serai tout triste
Ayant perdu l’air de toute chanson,
Agite pour moi les gosiers de tes oiseaux
Afin qu’à vivre ils m’exhortent.
Et quand faiblira le sol sous mes pas
Laisse-moi remuer la terre à ton pied :
Que doucement sur moi elle se retourne.
Jean-Baptiste TATI-LOUTARD
« Les racines congolaises »
Vous pouvez retrouver ce poème parmi d’autres poèmes-arbres chez Claire-Lise
Il est si fort ce texte. Je frémis chaque fois que je le relis. Merci pour le lien !
Moi aussi je frémis en le lisant ! Merci de me l’avoir fait découvrir ! Qu’est ce que j’aurais aimé l’écrire, il me colle tellement à la peau et aux mots ?