Ce matin, en ouvrant la fenêtre de ma chambre, voici le spectacle qui s’est offert à mes yeux. 3 décembre et mes arbres encore pratiquement vêtus, le noisetier (qu’on ne voit pas vraiment sur cette photo), le cerisier (aux feuilles jaunes au premier plan) et le mûrier (encore bien vert) !
Habituellement, le cerisier est totalement nu dès début octobre ; le noisetier se fait dépouiller début octobre et le mûrier perd ses dernières feuilles fin novembre … Et là, tous les trois encore bien présents …
De plus, les petits oiseaux qui viennent disputer leurs graines à nos poules sont toujours là et j’ai même vu un rouge-gorge dans mon massif ce matin.
C’est assez féerique certes, mais un peu inquiétant aussi, il faut bien l’avouer. Mais je ne souhaite pas sombrer dans les peurs et la sinistrose que l’on distille partout actuellement. Quoi qu’il arrive, la Nature s’adapte toujours. Et nous le ferons avec elle.
Dans mon texte « Le baiser du Papillon à son mûrier », publié dans mon dernier ouvrage, « Paroles arboricoles – Poèmes animistes », j’ai écrit ceci :
« Alors chaque année je fais le rêve qu’il ne pleure l’or de ses feuilles, recouvrant entièrement les pierres de la terrasse d’une rivière de miel, que pour enguirlander Noël de chatoiements naturels … »
Peut-être bien que mon rêve va se réaliser cette année …