Il y a presque un mois, j’ai eu la chance et le plaisir de passer une semaine à Venise. Sept jours délicieux très (trop) vite passés …
Que vous dire de Venise qui n’ait déjà été dit ailleurs ? Je l’ai trouvée moins « cliché » que ce à quoi je m’attendais. A mon retour, une amie m’a demandé mes impressions et si Venise était aussi féerique qu’on le disait ? Alors j’ai décidé de remettre ici la réponse que je lui ai envoyée car je pense qu’elle fait une bonne introduction aux quelques photos que je souhaite partager avec vous :
Féerique n’est pas le mot qui convient pour moi. Certains lieux et certaines promenades pourraient être féeriques (palais du Grand Canal et monuments de la Piazza San Marco), mais ce sont les lieux et promenades les plus touristiques et la foule empêche la féerie même si elle n’enlève ni l’admiration ni l’effet baba comme deux ronds de flan !!!
Non, l’adjectif qui va le mieux à Venise, c’est celui de son surnom, « sérénissime ». Dès qu’on s’éloigne des sentiers trop battus par les touristes, on découvre une atmosphère singulière, calme, paisible, apaisante. On a l’impression qu’on pourrait passer toute sa vie sur une de ces petites places à déguster une bonne glace en s’imprégnant de la lumière si particulière et si changeante de la ville et de la couleur unique de la lagune. Et puis ce sentiment permanent de sécurité à tout moment, en tout lieu, la bienveillance et l’accueil des gens. Leur caractère commercial mais dans le bon sens du terme. En plus, notre appartement était vraiment parfait et nous avons eu un coup de coeur pour notre quartier du Cannaregio. C’était très bien d’habiter Venise, car nous n’y avons pas séjourné, nous y avons habité et avons habité ce quartier, eu nos habitudes, croisé et échangé avec ses habitants tous les jours, fait nos courses, descendu les poubelles, entendu les gens discuter de fenêtre à fenêtre (les rues sont étroites). Et au final, c’est Venise qui nous a habités et nous habite encore …
Petite visite quartier par quartier
Cannaregio :
San Marco :
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Rive droite :
– San Polo et Santa Croce :
– Dorsoduro :
Iles du Bassin de Saint Marc :
– San Giorgio Maggiore :
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– La Giudecca :
Castello :
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Iles du Nord :
Burano :
Murano :
Voilà ! J’espère que vous avez apprécié la promenade ! J’ai eu du mal à choisir les photos à partager avec vous étant donné que j’en ai pris en moyenne 60 par jour ! Alors j’espère avoir fait le bon choix !
Mes souvenirs de Venise sont également gustatifs, mes papilles frétillent encore de toutes ces saveurs de fruits de mer, mais aussi légumes, fromages et charcuterie ! Je n’ai pas toujours pensé à sortir mon appareil photo mais voici un petit échantillon :
Spaghetti aux clovisses et calamars frits pour lui
Spaghetti à l’encre de seiche pour moi
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Spaghetti aux fruits de mer
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Je n’en ai donc pas de photo mais je ressens une émotion particulière en repensant à :
– ce tiramisu exquis servi en chaud-froid et ce capuccino du tonnerre qui l’accompagnait dans un petit salon de thé pas loin du marché du Rialto
– les cicchetti sans égaux et les spritz d’un petit bar très sympa du Cannaregio
– l’araignée de mer et le risotto aux calamars suprêmement crémeux et onctueux d’une Osteria du Cannaregio
– nos petits apéritifs improvisés dans notre appartement tous les soirs en rentrant de promenade avec les (excellents) produits du supermarché Billa (lambrusco, grana di padano, coppa, speck, pancetta et autre charcuterie)
Des choses qui m’ont marquée/plu :
– le fait de prendre des habitudes : connaître par coeur (par le coeur) certains chemins dans le dédale des rues vénitiennes. S’arrêter par exemple (presque) tous les soirs en rentrant à la même pâtisserie pour goûter une nouvelle douceur (on a mangé beaucoup de glaces aussi, mention spéciale pour les glaces présentées en « sandwich » entre deux grands biscuits)
– retrouver tous les soirs sur le Campo dei Geisuiti les enfants qui jouent au foot à la sortie de l’école et les parents qui discutent sur les bancs autour
– passer par les Fondamenta Nuove en partant et en rentrant à l’appartement, humer l’haleine de la lagune du matin et celle du soir et ressentir l’impression d’avoir sur sa peau un parfum d’algues marines
– quelques murs scarifiés dans le quartier étudiant du Dorsoduro, griffés de ces mots qui disent que les frais de scolarité sont trop élevés
– cette banderole accrochée bien en hauteur sur une terrasse pas loin de notre appartement et qui hurlait silencieusement en espagnol : « INDIGNATE YA Y OKUPA ! »
– l’attention envers les personnes âgées que l’on laisse spontanément passer devant soi aux caisses des supermarchés et auxquelles les employés des vaporetti tendent la main pour les aider à monter dans les bateaux
– la discipline des gens dans les vaporetti. Quand un vaporetto s’arrête à un embarcadère, on laisse d’abord descendre tous ceux qui descendent à cet arrêt puis on monte. Et gare à ceux qui essayent de monter avant que tout le monde ne soit descendu, ils se font engueuler par les employés ! Rien à voir avec ce qui se passe dans nos trams bordelais (soupir) …
– les jolies couleurs vives des maisons de Burano, l’atmosphère calme de village de pêcheur qui y règne. La petite promenade à travers champs et potagers de l’île de Mazzorbo puis le long de ses berges et de son pont pour rejoindre Burano
– la vitrine d’un maître verrier dans une petite rue pas loin de celle où nous habitions. Je suis passée devant tous les jours avec la même fascination devant tous ces petits animaux d’une grande finesse et plus vrais que nature ! Mention spéciale pour les papillons ! Promis, à mon prochain passage à Venise, j’en attraperai un !
– les nombreuses petites places de Venise (campo) où il fait bon s’arrêter et laisser passer le temps, farniente
– le bleu-vert indéfinissable de la lagune. On parle de blond vénitien, il y a aussi un bleu vénitien
– les bâtiments qui changent d’aspect avec la brume, le temps couvert, la pluie, l’orage, le soleil, les illuminations nocturnes ; qui changent de caractère, d’humeur
– se promener sans but dans les rues en fin de journée au bras de mon aimé …
– se promener la nuit dans les ruelles très étroites, sinueuses, tout juste éclairées et avoir l’impression, là, oui, de s’être égarée dans un conte de fée
– croiser le chat Paco tous les soirs, sur le même pont dans le Cannaregio. Ce doit être le chat le plus caressé et le plus photographié de Venise ! Il est là, à faire la sieste ou prendre le soleil tous les jours à la même heure !
– entendre les voisins discuter autour de soi comme si on était dans leur salon, voisins du même immeuble mais aussi de ceux d’en face et d’à côté, car les rues sont très étroites et les appartements très petits !
– la couleur du ciel et de la ville après l’orage …
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Quelques conseils si vous souhaitez partir à Venise :
– Achetez à l’avance vos cartes de transport et éventuellement d’Internet (si le lieu où vous allez loger ne propose pas le wifi mais fait partie de la zone de couverture – celle-ci est assez réduite : autour de la place San Marco et du Grand Canal) sur le site VeniceConnected. Les tarifs sont plus intéressants que sur place. Il y a des forfaits suivant votre durée de séjour.
-Dès votre arrivée à Venise, procurez-vous la Venice Card qui pour une somme forfaitaire vous permet de visiter les principaux lieux d’intérêt de la Sérénissime et d’avoir des entrées à tarif réduit pour certains autres. De plus, elle fonctionne comme un coupe-fil pour certains lieux et ce point est un avantage vraiment intéressant !
Et un avertissement pour les Bordelais :
Depuis quelques mois, la compagnie low cost Volotea propose trois fois par semaine des liaisons directes Bordeaux-Venise à des prix défiant toute concurrence. Du coup, nombreux sont les Bordelais qui se sont rendus à Venise ou envisagent de le faire. C’est également la compagnie que nous avons utilisée.
Si globalement, nous n’avons rien eu à leur reprocher, sans vouloir tout raconter dans les détails, nous avons eu des soucis concernant le transport de nos bagages (censées voyager en cabine avec nous) et avons eu à faire face sur ce point à des pratiques à la limite de l’escroquerie. Nous faisons une réclamation en ce sens.
Pour vous éviter tout désagrément, sachez que Volotea (comme la plupart des low cost apparemment mais c’était la première fois qu’on en prenait une donc on n’était pas au courant) considère un sac à main et un sac à dos comme un bagage à main. Comme ils n’autorisent qu’une pièce de bagage à main avec le prix plancher du billet, il faut savoir qu’on ne peut pas rentrer en cabine avec un sac à main ou un sac à dos + un trolley. C’est l’un ou l’autre. D’autre part, leur gabarit bagage à main n’est pas aux bonnes mesures. J’avais mesuré nos bagages avant notre départ et ils ne sont pas rentrés dans le gabarit. Ou il n’entrait pas assez facilement pour l’un d’eux d’après l’hôtesse au sol. Bref, sachez que quoi que vous fassiez ou disiez à ce moment-là (à savoir à la porte d’embarquement), vous devrez payer 60 euros par bagage pour l’enregistrement de votre bagage en soute. C’est presque un chantage (« Or you pay now or you stay in Venice »). Bref à nouveau, mieux vaut garder votre sac à main ou (petit) sac à dos en cabine et payer 15 euros par bagage par trajet en plus du prix du billet au moment où vous l’achetez pour être tranquille. C’est scandaleux but this is low cost !