Dans deux semaines, nous entrerons, envers et contre tout, « en vers et contes doux »*, dans le Printemps des Poètes. Cette année, le thème est : Les voix du poème.
Pour moi, donner voix au poème, c’est d’abord le dire, lui donner corps et son …
C’est exactement ce que je m’applique à faire depuis plusieurs années lorsque je partage mes poèmes en public. J’essaie de leur infuser une atmosphère, une ambiance, voire d’en faire des personnages. J’essaie de faire en sorte qu’ils ne soient pas que des mots. Le son du poème est pour moi aussi important que son sens. La vibration qu’il produit dans l’air …
En introduction à ce 15ème printemps de la poésie, quelques mots, simples, clairs, bruts et beaux de François Cheng :
Dis donc ce qui vient de toi.
Dis tout ce qui te soulève
Au-dessus des contingences.
Le monde attend d’être dit,
Et tu ne viens que pour dire.
Ce qui est dit t’est donné :
Le monde et son mot de passe.
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Demain, je vous communiquerai mon programme de lecture pour le mois de mars à Bordeaux. Vous verrez que si les sons et les vibrations des mots sont importants pour moi lorsque j’écris et que je dis un poème, j’ai également découvert un langage qui permet de leur donner une troisième dimension et qui leur ouvre une autre voix/voie …
*« en vers et contes doux » est une expression que j’emprunte souvent au slameur Tidiane Sy.