« Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles. »
Christian Bobin
« Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante et je hais leur vertu de robot. Moi j’étais fait pour être jardinier.»
Antoine de Saint-Exupéry
Cueilleuse
Etre cueilleuse de simples
Etre simple cueilleuse
Aller au ventre des montagnes
Aller au giron des forêts
Récolter le lait vert de la Terre
Herbes, feuilles, fleurs
Faire sécher, infuser, distiller
Tirer du végétal l’essence
Pour nourrir, apaiser, soigner.
Etre cueilleuse de mots
Etre simple poète
Aller au ventre de la nuit
Aller au giron de mon âme
Récolter le lait subtil de la Pensée
Parole, verbes, sons
Tisser, infuser, distiller
Extraire des mots la quintessence
Pour nourrir, apaiser, soigner.
Mariposa, Train Cérons-Bordeaux,
le 22 mai 2013 à 8h34
Il y a quelques jours, en regardant une émission à la télévision, j’ai découvert l’existence du métier de cueilleur de simples. J’ai ressenti un violent coup de massue en plein cerveau ! Je ne savais pas que ce métier existait (toujours) !!!
Alors, à ce moment-là, ma pensée aurait pu se calquer sur les derniers mots connus de Saint-Exupéry : « moi j’étais faite pour être cueilleuse de simples » ! Il n’est jamais trop tard me direz-vous …
En attendant, je cueille les mots et cela m’a inspiré le poème ci-dessus.
Coucou patricia
J’aime bien l’analogie entre cueilleuse de simples et cueilleuse de mots. Hier, j’ai remarqué sur les rayons de ma pharmacie, en bonne place, les ouvrages du Docteur Valnet pour une médecine à base de plantes et d’essences végétales.
Alors le métier de cueilleuse de simples a de l’avenir…
Oui, je pense qu’il s’agit tout à fait d’un métier d’avenir. Surtout avec les prises de conscience actuelles par rapport aux risques que présentent certains médicament et par rapport aux ressources infinies des plantes qui se trouvent à portée de main …
Il est beau ton poème ; du végétal au verbe, on est cueilleur de ce qui nous nourrit, nous apaise, nous guérit.
J’ignorais aussi l’existence (la survie) du métier de cueilleur de simples.
Merci Claire-Lise. Moi je ne me soigne (pratiquement) qu’avec ça : des mots et des plantes. Pour que le médecin me voie, c’est que les plantes n’ont rien pu faire et que je commence à être très mal en point !
[…] y a quelques jours, vous avez pu me (re)découvrir dans un autoportrait en cueilleuse de simples. Je vous propose aujourd’hui un autoportrait en glaneuse. Vous me direz peut-être que la […]