Jdoun
Sculpture de Margriet van Breevoort
Source de l’image
Aujourd’hui, je suis tombée un peu par hasard sur cet article.
Cela m’a rappelé un poème écrit dans une autre vie, il y a plus de dix ans, alors que je vivais un mal-être profond et que mon existence se résumait à subir et attendre.
Heureusement, quelques mois après avoir écrit ce texte, j’ai trouvé ma voie et me suis frayé petit à petit mon propre chemin vers l’horizon que je me dessinais et que je continue à dessiner au fur et à mesure que j’avance.
Mais j’ai malgré tout envie de le partager ici, en résonance avec ce Jdoun, même si lui est plutôt tourné vers l’autodérision, ce qui n’était pas du tout le cas de mon poème Tabouret.
Je vous préviens, ce n’est pas un poème lumineux ! Quand je le relis aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir vécu mille vies depuis et je n’ai plus rien en commun avec la toute jeune femme qui avait écrit ces mots. Comme quoi, parfois, en quelques mois, un destin peut basculer. Ne jamais perdre espoir.
Tabouret
Assis au bord du tabouret de mon existence
J’attends
J’attends
Que passent les heures sur ma journée de travail
Que passe l’ennui profond de mes actes sans fond
Que passent les années de cette activité consentie
Que passe le bus, que passe le tram, que passe le train
Assis au bord du tabouret de mon existence
J’attends
J’attends
Je suis au désespoir
Je suis à bout
En rien je n’ose plus croire
Et je me taillade le pouls
Assis au bord du tabouret de mon existence
Je voudrais me lever
Je voudrais me camper sur les rails
Je voudrais m’inscrire dans ma vie
Je voudrais exister et cesser de subir
Mais passe le temps et sonne le glas
Mes jours m’échappent
Et l’inhumain demeure …
Patricia Grange
Dans une autre vie
Tous droits réservés
J’ai fini par comprendre et accepter que quand ça ne va pas, il ne faut pas rester assis. Il faut se lever et avancer. Même quand on n’est pas vraiment certain de la direction à prendre. En avançant, on arrive toujours quelque part. En restant assis …