Je vous offre quelques-unes des pages noircies dans mon carnet du moment en ce début d’automne :
Les bras métalliques s’activent
sur le chantier au clair de lune
traversé du chant des grues
***
A mes lèvres je porte le rouge
A son sein elle porte les lèvres de l’enfant
A leurs bouches ils portent leurs lèvres
Gestes intimes
(Appel aux) Baisers
dans la promiscuité du tramway
Pierre L’Excellent
Source de l’image
L’automne est une fée
qui métamorphose
la cathédrale en opéra
Dans les arbres à ses pieds
l’orchestre et le choeur
Dans le ciel par-dessus les flèches
le ballet
Une éclaircie
ouvre le ciel
Tes yeux posés sur mes yeux
Un éclair
ouvre ma faim
Ta peau à fleur de peau
Clair de l’âme
J’expire
tu inspires
Les marronniers d’Inde versent
aux pieds de Notre-Dame d’Aquitaine
leur dîme en feuilles d’or
***
Des lézards à plumes
boivent le soleil
sur les corniches XVIIIe
***
Danse de ponctuations
dans les phrases mouvantes
du ciel
Patricia Houéfa Grange
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