Cela fait deux mois désormais que j’ai replongé, à nouveau avec autant d’affres que de délices, dans l’univers inclassable d’un auteur dont j’avais traduit un premier texte il y a bientôt trois ans. La première fois, il s’agissait d’une nouvelle qui m’a intensément occupée pendant trois mois. Cette fois-ci, c’est ce qu’on peut appeler une novella, à savoir une longue nouvelle ou un roman court. Et cette traduction va m’occuper jusqu’à la fin de l’année. Non pas en raison de son volume, mais des recherches et des soins qu’elle demande. Les mondes traversés ne sont pas les mêmes que lors du premier voyage en traduction, mais le style exigeant, lui, est bien là. C’est, une fois encore, plusieurs voyages dans le voyage, des portes qui s’ouvrent en poupées russes les unes après les autres vers mille et une découvertes, notamment des paysages, folklores et mythologies que je ne connaissais pas vraiment jusque-là. C’est passionnant. Et j’espère que le futur lectorat sera aussi fasciné que la traductrice de ce texte qui a 110 ans cette année. Oui. Et c’est une émotion particulière aussi de traduire un texte aussi millésimé !
Il devrait paraître d’ici le début de l’année prochaine en anthologie ou autre recueil de textes. Je remercie l’éditeur de me faire à nouveau confiance.
L’illustration est de Kazoheen pour une des éditions en langue originale (anglais) de ce récit. Je dois bien dire qu’en le lisant et traduisant, il m’apparaît parfois comme une métaphore du trop-de-bruit du monde actuel…