Chronique traductrice

Le 8 juin 2022
Photo : Patricia Houéfa Grange
Tous droits réservés
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C’est un mercredi gris. Il fait pluie.
La rue est calme. Le silence n’est troublé que par le cliquetis de mes doigts traducteurs sur le clavier de l’ordinateur.
Je ressens une paix profonde dans la sérénité simple du moment. Je transforme un livre écrit en portugais en livre écrit en français. Il y a quelque chose de la magie, de la sorcellerie, dans la traduction. Je trinque à cette idée qui me réjouit en laissant glisser une longue gorgée de café serré. Lire, traduire, écrire. Il y a aussi quelque chose des rituels de cloître qui doit séduire le fantôme de mon adolescence tentée par la vie monacale.
Il me semble en écrivant ces mots qu’un peu de la voix de l’auteur que je travaille est venu se mêler à la mienne. Petite pause dans ma courette fleurie. Une corolle de jasmin fatiguée s’est laissé choir sur la capsule d’une ancolie. Voici une chimère qui me ravit.

Patricia Houéfa Grange
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