Hier, pendant ma pause de midi, j’ai profité d’une brève trêve accordée par les dieux Chac et Tlaloc pour aller voir deux très belles expos proposées par Regard 9 cette année :
– « Bordeaux – Fukuoka » de David Prudhomme à l’Espace Saint Rémi (dessins), et
– « Les Sumos de Ryôgoku » par Gilles Bordes-Pagès à la librairie Mollat (photos).
Ces deux expositions nous font pénétrer dans l’univers du sumo et des sumotoris. J’ai beaucoup aimé les deux mais j’ai eu un énorme coup de coeur pour le travail de David Prudhomme.
J’espère qu’il nous proposera bientôt un livre d’art sur ce thème !
L’expo est extrêmement bien scénarisée. On entre petit à petit dans cet univers avec les crayonnés, croquis, dessins au crayon à papier, crayon de couleur, feutres, aquarelle, encre de chine. Les formats vont du plus petit au géant !
A travers ces oeuvres superbes, on prend place autour du dohyô d’argile recouvert de sel, on assiste aux différents rituels et à l’entrée des sumotoris, on peut regarder le public autour de nous, et enfin on assiste au bashô !
Au centre de l’Espace Saint Rémi, un dohyô a d’ailleurs été reproduit, au-dessus duquel plusieurs oeuvres en noir et blanc ont été suspendues et figurent des combats animés.
Après les dessins (accompagnés de jolis petits panneaux explicatifs calligraphiés – parfois verticalement) qui témoignent du monde très codifié du sumo et du sumotori, il y a des dessins disons plus conceptuels, plus poétiques, où les sumotoris deviennent des montagnes, des planètes, des paysages …
L’expo se termine sur une promenade dessinée dans les rues de Bordeaux, toujours réalisée par David Prudhomme. Ces portraits graphiques de Bordeaux avaient été exposés à Fukuoka pendant le séjour du dessinateur là-bas.
Vous pouvez retrouver des photos de l’expo sur le blog de David Prudhomme ici .
Je m’intéresse beaucoup à la culture japonaise, mais je ne connais que très peu le sumo. Ces deux expos m’ont largement donné envie de m’y pencher un peu plus.
J’y ai découvert un univers de masse (ils sont tout de même en surpoids ces lutteurs !), de force, de codes et de règles très stricts, mais aussi de souplesse, d’élégance, de fluidité, de danse, de poésie. Et comme pour toute pratique nippone, la spiritualité n’est jamais très loin non plus …
Je vous recommande vivement les deux expositions, et en particulier celle de David Prudhomme. Vous y ferez un très joli voyage !
C’est jusqu’à dimanche amis bordelais, ne ratez pas ça !
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Il y a d’autres expositions dans le cadre de ce Regard 9, dont vous avez la liste ici. Notamment « Une balade aux couleurs de Fukuoka » de Vincent Lefrançois aux Mots Bleus, que je vais m’empresser d’aller savourer avec une tasse de thé d’ici samedi ! Et plusieurs autres manifestations à découvrir dans le programme. En particulier la projection de « Couleur de peau : miel » en présence de Jung samedi soir ! Si vous ne l’avez pas encore vu, c’est le moment !
Effectivement, voilà une façon originale de voir le monde des sumos… dont on n’a qu’une perception très grossière en général. Merci pour le voyage.
Ah ça, en effet j’en avais une vision assez grossière jusque là ! Elle est devenue infiniment plus poétique depuis ! C’est David Prudhomme et l’association 9-33 qui organise Regard 9 qu’il faut remercier !
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